
C’était la fête samedi 14 janvier à l’Espace Robert Hossein ! Une belle journée radieuse, dans le ciel comme sur les visages des 950 Aînés qui avaient répondu présents à l’invitation de la Ville de Lourdes pour le Repas des Aînés. Accueillis dès 10 h 30, les Lourdais se sont pressés nombreux à l’intérieur de la salle pour échanger entre eux et avec les élus. Deux bus avaient d’ailleurs été affrétés pour conduire ceux qui le souhaitaient à ce rendez-vous que tous attendaient depuis maintenant trois ans. En attendant l’heure de passer à table, et après avoir récupéré leurs cadeaux, un mug à l’effigie du Château fort et des chocolats, quelque 260 personnes ont posé chacune à leur tour, au côté du Maire, pour repartir avec une photo souvenir.
À l’heure de midi, les élus et les invités tels les conseillers départementaux, Evelyne Laborde maire d’Omex, Marie Plane, maire d’Artigues et Stéphane Peyras, le Père Michel Daubanes nouveau recteur du Sanctuaire, sont montés sur l'estrade. Odette Minvielle-Larrousse, maire adjointe en charge des Affaires sociales, a pris la parole, soulignant « l’immense plaisir » suscité par ces retrouvailles. « Aujourd’hui, on se retrouve enfin et ça fait chaud au cœur. Avant de laisser la parole à M. le Maire, je souhaite remercier les équipes du CCAS, sans qui, ce repas ne pourrait être organisé. Je pense qu’on peut les applaudir chaleureusement. Vous le savez, le CCAS vous ouvre ses portes toute l’année pour vous accompagner et vous rendre la vie plus facile. Comme vous le savez, M. le Maire a décidé de mettre l'humain au cœur de nos préoccupations, dans ce contexte, je tiens à vous préciser que malgré des finances municipales qui sont en difficultés, le budget du CCAS est en augmentation de 12.7 % grâce à la subvention de la ville qui a été réévaluée ». L’élue a ensuite retracé les objectifs du CCAS comme celui de maintenir l’autonomie des personnes âgées en proposant divers ateliers : théâtre, aquagym, nutrition, yoga, numérique… À ce propos, le diaporama des activités proposées a été projeté toute la journée sur l’écran qui bordait la scène. La maire adjointe a également rappelé les missions essentielles du service pour accompagner le bien vieillir (voyage sénior, actions qui facilitent le maintien à domicile, comme le portage de repas…) et les nombreux dispositifs et services à destination de la population âgée, handicapée, démunie, vulnérable, mais également tout un chacun à travers ses parcours de vie.
Le Maire Thierry Lavit s’est ensuite exprimé : "C’est plein de bonnes énergies que j’attaque cette nouvelle année à vos côtés et c'est avec une grande joie, parce que c’est la première fois que l’on se retrouve, que ce repas a lieu ici à l’Espace Robert Hossein. Le Repas des Aînés, d’autres maires l’ont fait avant moi, d’autres le feront. C’est une grande tradition qu’il ne faut pas oublier.
Nous nous retrouvons et ça me fait beaucoup de bien de voir notre belle salle bien remplie.
Avec les élus du Conseil municipal qui m’accompagnent aujourd’hui, nous attendions avec impatience ce moment, car c’est un moment qui permet d'échanger avec vous, de nous dire ce qui ne va pas dans la ville, des embêtements de la vie quotidienne… C’est le moment d’échanger avec vous les Aînés, les sages, et je vous qualifie toujours de vénérables.
Oui, Mesdames et Messieurs, chers Aînés, nous avons beaucoup à apprendre de vous, et c’est très important de garder ce respect vis-à-vis de ceux qui font vivre la cité, c’est-à-dire, vous. Je voudrais faire un petit retour en arrière parce que c’est nécessaire. Madame Minvielle a bien précisé que les finances de la ville sont très contraintes en raison de la crise inédite qu’a subi Lourdes, mais j’ai décidé que le budget du CCAS serait réévalué quand d’autres budgets sont à la baisse parce que l’analyse des besoins sociaux de la ville aujourd’hui est catastrophique et qu’il y a beaucoup de gens pauvres à Lourdes. Donc le CCAS a vu son budget augmenter de 12 %.
Vous êtes habitants d’une ville qui a été prospère. Cette période est bel et bien révolue. Une crise entamée il y a bien des années et que la pandémie a mis en lumière. Ce n’est pas le jour à faire du catastrophisme, mais il faut le savoir. Si la suite a été brutale, c'est qu’il manquait un projet pour Lourdes. Si la vie s’était chargée de lui écrire une histoire, n’est-ce pas Père Daubanes, l’histoire de Bernadette Soubirous, il fallait lui construire une ambition, c’est chose faite.
Depuis l’installation du Conseil municipal que je dirige depuis plus de deux ans, un plan de relance a été mis en place à hauteur de 176 millions d’euros dédiés à l’économie lourdaise, aux hébergeurs, à notre économie socle et je remercie le ministre Jean-Baptiste Lemoyne, et l’ancienne députée Jeanine Dubié qui ont beaucoup œuvré à nos côtés pour que ce plan de relance voie le jour et que la ville ne tire pas le rideau
Ce plan de relance a mis la ville sous perfusion, sous assistance, avec une baisse d’activité de plus 90 % en 2020 et de presque 85 % en 2021, lié à un modèle économique mono segmenté sans plan B.
Mais ce plan de relance ne suffit pas. Il nous a fallu penser un nouveau modèle de développement durable et résilient pour notre ville.
C’est pour cette raison que lors de la visite officielle à Lourdes de notre Président de la République le 16 juillet 2021, j’ai demandé au chef de l’État de mettre en place un plan spécial de développement pour notre ville en s’appuyant sur notre projet politique. Pourquoi ? Pour pouvoir redynamiser notre ville au moment où elle est en grande souffrance et porter le programme Lourdes, Cœur des Pyrénées.
Ce Plan Avenir Lourdes a été coconstruit par bon nombre d’acteurs de la ville, associatifs, économiques, politiques, et nous avons eu la visite le 17 février 2022 à Lourdes de l’ancien Premier Ministre, M. Jean Castex pour inaugurer ce plan opérationnel.
Ce Plan Avenir Lourdes s'articule autour de 5 axes et 100 actions qui vont permettre de déployer des projets structurants et garantir une véritable renaissance, une redynamisation de notre cité, elle en a bien besoin. C’est l’avis du Chef de l’État et de ses ministres. C’est l’avis aussi de la ville de Lourdes. Parce que l’État a initié un plan qui intègre un comité de financeurs. Sans ce comité, on ne pourrait rien faire. Je voudrais remercier ici, outre le Chef de l’État, la présidente de la Région, Carole Delgas, le président du Département Michel Pélieu, le président de l’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, Gérard Trémège, qui nous aident pour construire ce plan. Un comité de financeurs qui permettra de faire vivre les nouveaux projets. Grâce à ces partenaires, ce sont 100 millions d’euros qui vont être investis sur la ville de Lourdes jusqu’à 2026 et plus après dans le cadre du plan. Et quelles que soient les équipes qui se succèderont, au moins ce plan aura le mérite de durer.
La Ville n’a pas reçu une enveloppe de 100 millions d’euros, mais des aides sur les projets.
Par exemple, le Pont, le Palais des Congrès, le Château fort, les places, le parking Peyramale, la reconstruction de l’Ophite, le Centre de soins, la caserne des pompiers,…
Bien entendu, ces crédits ne sont pas destinés à financer nos opérations quotidiennes. Nous avons besoin d’aides supplémentaires. C’est la raison pour laquelle je me rends dans les ministères, à l’étranger, dans d’autres territoires et que je cherche, outre les financements, des solutions, des idées, des conseils aussi parce qu’il faut être humble dans la vie politique et s’inspirer de ce qui a marché ailleurs et puis de la mise en réseau auprès de partenaires privés.
La capacité d’investissement reste limitée. Ainsi, après deux ans passés à construire toute une stratégie de développement alimentée par des diagnostics, des études, des concertations, des coopérations et des partenariats multiples, vient le temps de lancer la phase opérationnelle de nombreux projets qui vont changer la ville. Oui, Lourdes change et ce n’est que le début. Et, vous allez voir une succession de travaux qui vont démarrer et vous direz : mais que fait le maire, il y a des travaux partout ! Mais une ville en travaux est une ville qui avance et nous allons le faire.
Chers Aînés, je tiens à vous dire que l’amélioration des conditions de vie du quotidien fait partie des combats que nous menons en priorité.
C’est pour cela qu’en parallèle du déploiement du Plan Avenir Lourdes pour assurer le financement des projets structurants, j’ai demandé aux services de la ville de mettre en place un autre plan, le Plan d’actions du quotidien. Celui qui règle le trou qui est devant chez vous, ou les poubelles au bord de la route… Le quotidien, c’est-à-dire ce qui vous égaie la vie ou vous la rend difficile. Pour être clair, il y a deux axes de travail : le Plan Avenir Lourdes pour refaire notre ville en 10-12 ans et le Plan du quotidien pour améliorer votre vie au quotidien.
Et si certains d’entre vous ne voient pas les choses se faire ou trouvent que cela ne va pas assez vite, sachez que nous y sommes et que j’y suis. Ainsi, pour vous décliner 2-3 actions, un plan route va être mis en place dès cette année, vous avez vu le rond-point du Lapacca, un plan de couvertures de routes, un plan d’investissement pour rénover les bâtiments municipaux et associatifs est à l’étude et un programme d’aménagement de lieux de vie dans les quartiers.
Je profite de l’occasion qui m’est donnée pour vous préciser que la sécurité fait partie des axes de travail prioritaire de notre programme. De ce fait, j'ai décidé de renforcer la Police Municipale en recrutant un policier municipal par an, ça aussi, c'est du quotidien. C’est le seul domaine dans lequel nous recrutons mais nous faisons des économies ailleurs et j’ai décidé d’armer la police, car elle doit être armée.
De plus, il faut savoir qu’une unité de policiers nationaux supplémentaire est arrivée au commissariat de Lourdes et que je me bats pour l’arrivée d’une brigade opérationnelle de Gendarmerie prochainement. Je veux une ville sécurisée et une ville propre.
Enfin, je n’oublie pas un thème très important. Il s’agit des secours et de la santé. Vous me le dites tous les jours, vous n’avez plus de médecin pour vous soigner et c’est très compliqué. J’ai ainsi le plaisir de vous annoncer qu’un centre de soins, une maison de santé élargie, va être installé dès 2024 dans le pavillon Bourriot de l'hôpital. Et, je veux honorer le docteur Bourriot, celui qui avait créé la goutte de lait pour nourrir les enfants des femmes qui n’avaient pas de lait avec le lait de celles qui pouvaient en produire, puis il a créé le centre antituberculinique, la maison de l’enfance qui allait devenir la maternité.
Enfin, après 25 ans d’attente, la première pierre de la caserne des pompiers sera posée au printemps.
Donc, secours, santé et sécurité !
La santé est ma priorité. Je viens du monde des soignants. Je suis un élu soignant. Et, j'en profite pour parler du grand projet hôpital commun. Pourquoi un hôpital commun ? Parce que la santé dans les Hautes-Pyrénées est en mauvais état. Parce que nous avons besoin aujourd’hui d’un outil structurant avec pas un mais 3 scanners, 2 IRM, un pet scanner, une maternité de niveau 1, en n’oubliant pas que cet hôpital va aussi rendre service aux Vallées. Aujourd’hui, nous devons travailler pour Lourdes, mais aussi pour un territoire. Et la santé, c'est un droit essentiel pour tous. Et, nous avons eu la lettre de l’Agence Régionale de Santé, dans les EPHAD, nous aurons des lits médicalisés pour soigner de manière plus qualitative.
J’y suis et je peux vous dire que je vais mener ce combat !
Enfin, j'œuvre jour et nuit pour servir l’intérêt général. Parce que chez moi, ici, à Lourdes, on m’a appris ce que c’est que la République. Je le dis aux jeunes, je le dis à tous. La République ça se mérite donc, servir l’intérêt général est au cœur de nos préoccupations, en centrant l’humain. C’est comme cela que j’entends ma fonction de maire et que j’entends la fonction d’élu. Je le fais avec une équipe municipale très motivée. Une équipe municipale qui s’engage dans la cité en s’appuyant sur les valeurs de l’espoir, de l’espérance et de la résilience !
Chers Aînés, avec toute l’énergie et l’investissement sans faille déployés pour faire gagner notre ville, je vous demande de croire en ce projet, de nous faire confiance, de me faire confiance.
Je vous demande de nous soutenir, par vos actions, car ce projet, c'est l’affaire de tous.
Lourdes est condamnée à réussir car Lourdes est plus qu’une ville, c’est la ville fraternelle. La seule ville au monde qui a la fraternité double. Celle que nous confère la République : Liberté – Égalité – Fraternité et celle au titre du divin. Lourdes est une ville exceptionnelle ! Soyons fiers de Lourdes et de notre histoire s’il vous plaît.
Alors, même si j’ai tendance à reprendre les propos de Nelson Mandela, je voulais conclure par ce qu’il disait quand il était enfermé, et ça, c'est bon pour tout projet, « Cela toujours impossible jusqu’à ce qu’on le fasse ». On va le faire. Je peux vous dire qu’on va le faire.
Alors, chers Amis, je vous souhaite à toutes et tous une belle et excellente année 2023 ! Un excellent repas, celui des Aînés, c’est le vôtre et vous l’avez bien mérité au bout de trois ans. Vive la République et Vive Lourdes ! Merci. »
Le traiteur, les 80 jeunes du LEP de l’Arrouza qui ont assuré le service et leurs professeurs, le groupe de musique, les membres de la Croix Rouge, le CCAS et les services municipaux, ont enfin été chaleureusement remerciés.
L’assemblée est ensuite passée au déjeuner composé d’un velouté de potiron, d’une salade de gésiers et magrets, d’un suprême de pintade aux pommes de terre, d’un fromage de brebis et d’un entremet au chocolat. À 16 h, pour ceux qui n’avaient pas testé la piste avant, ce fut le moment de passer à la danse. Java, rock… tous les styles ont été représentés. Il suffisait de demander ! Le chanteur était tout ouïe et encourageait le public à lui commander sa chanson préférée. Les danseurs étaient ravis ! Une bien belle journée, empreinte de bonne humeur et de sourires affichés !
Publié le 16/01/2023