La commémoration de la Libération de la Ville de Lourdes, survenue le 19 août 1944, s’est tenue le samedi 24 août en plusieurs étapes. La journée a débuté à 10 h à l’Hôtel de Ville avec la présentation des portraits d’Alice Carrazé et Radegonde Callet, deux résistantes lourdaises. Un circuit du Souvenir a ensuite été organisé, comprenant des dépôts de gerbes sur les tombes d’Alice Carrazé, de Radegonde Callet, et d’Honoré Auzon, ainsi qu’un dépôt de couronne devant la plaque des Déportés, rue des Martyrs de la Déportation. L’après-midi, une gerbe a été déposée à l’hôtel Beauséjour, suivie d’un défilé de l’avenue de la Gare jusqu’à la place Peyramale, et enfin, la cérémonie au Monument aux Morts a eu lieu. Des animations se sont déroulées au jardin des Tilleuls, où les Lourdais ont pu se réunir autour du vin d’honneur offert par la Municipalité, suivi d’un bal guinguette.
Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne le 1ᵉʳ septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939. Le 14 juin 1940, les troupes allemandes défilent à Paris sur les Champs-Élysées. Le 20 juin, elles atteignent Brest, et le 22 juin, La Rochelle. Le 11 novembre 1942, toute la France est occupée, et les troupes allemandes venant de Bordeaux pénètrent dans les Hautes-Pyrénées. De petites garnisons s'installent à Lourdes, Tarbes et Lannemezan. Les Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) prennent le contrôle du secteur de Bagnères dès le 10 juin 1944. La reddition du commandement allemand de Lourdes au capitaine Honoré Auzon, représentant des FTPF, se fait sans heurt ni combat le 19 août 1944 devant l’hôtel Terminus.
Cette année marque le 80ᵉ anniversaire de cette journée de libération du joug nazi.
Le circuit du Souvenir
Présentation des portraits d’Alice Carrazé et Radegonde Callet
À 10 h, en présence de M. le maire Thierry Lavit, des élus du Conseil municipal, de Stéphane Peyras, conseiller départemental, des associations patriotiques et du public réunis en salle du Conseil municipal, les portraits de ces deux femmes résistantes lourdaises ont rejoint ceux d’autres illustres résistants lourdais.
“ Bienvenue à l'hôtel de ville, la maison des citoyens, votre maison. Bienvenue chez vous chers concitoyens “ a déclaré M. le maire. “ En ce jour de commémoration de la Libération de Lourdes, je suis très heureux de vous accueillir dans la salle Jean Valles dite “ salle du conseil municipal ". Jean Valles, employé municipal et résistant est tué au combat le 2 septembre 1944 à Jonzac près de Bordeaux, aux côtés de Jean Minvielle et René Courtade, tous membres du réseau d'Honoré Auzon. Ces résistants lourdais sont morts juste après la Libération, sans avoir connu la délivrance et la joie des habitants d'être libérés de l'occupation allemande.
Principaux acteurs des actions de la Résistance, les hommes du Capitaine Léon, pseudonyme de guerre de Honoré Auzon, sont entrés en salle du Conseil sous la municipalité de M. Artiganave lors de son premier mandat.
Aujourd'hui, c'est pour faire entrer deux nouvelles figures de la Résistance dans cette salle que nous sommes réunis. Nous avons souhaité, avec les élus de la Ville de Lourdes, mettre à l'honneur deux femmes : Alice Carrazé et Radegonde Callet qui ont largement contribué aux actions de la Résistance dans notre cité et qui ont donc toute leur place dans la salle du Conseil aux côtés des autres résistants déjà présents.
L'Histoire rend très souvent hommage aux hommes, à leurs actions de bravoure, d'héroïsme et de grandeur. Vous avez aussi remarqué qu'il est facile de trouver des renseignements sur les faits historiques de ces mêmes hommes.
Tenter de rechercher et de trouver ces mêmes renseignements en ce qui concerne les femmes n'est pas chose facile. Dénombrer les bâtiments, les rues, les places qui portent leurs noms, s'avère une entreprise difficile. Et pourtant elles ont tout autant mérité, parfois même plus que certains hommes.
Aujourd’hui, j'éprouve une grande fierté à leur rendre hommage et les faire entrer dans la salle du Conseil municipal de la Ville de Lourdes. Mesdames Callet et Carrazé, la Ville de Lourdes souhaite vous donner la place que vous méritez. Mesdames Callet et Carrazé, la Ville de Lourdes vous remercie sincèrement pour votre dévouement et votre courage pendant la Seconde Guerre mondiale. Mesdames Callet et Carrazé, la Ville de Lourdes n'oublie pas les dizaines de vies qui ont été épargnées grâce à vous.
Mesdames Callet et Carrazé, la Ville de Lourdes vous remercie au nom de toutes les Lourdaises et des Lourdais.
Aujourd'hui, nous nous souvenons.
Vive Lourdes, Vive la République et Vive la France! "
Hommage à Radegonde Callet au cimetière de l’Égalité
Jean-Georges Crabarie a rendu hommage à Mme Callet : “ Madame Radegonde Callet, vous êtes née à Lourdes le 11 novembre 1915. Domiciliée au 18 de la rue basse, votre famille possédait une pension de famille à la rue du Bourg. Vous avez fait très tôt le choix de l'engagement au sein du réseau Wisigoth-Lorraine, base Espagne, entre 1940 et 1943. Votre hôtel sert d'étape, d'hébergement et de repère pour les aviateurs anglais et américains qui souhaitent traverser la frontière espagnole. Votre rôle est crucial pour la Résistance, et vous intégrez les Forces Françaises Combattantes en mai 1943. Quelques mois plus tard, vous êtes arrêtée par la Gestapo à Toulouse avec votre mère, internée à la prison St Michel de Toulouse où vous serez torturée par les allemands, avant d'être libérée 2 mois plus tard le 24 décembre 1943. Vous reprendrez vos activités de résistance jusqu'à la Libération en qualité d'agent P1 matricule n°7L.
Votre frère, Paul Callet, était également Résistant, il participa au combat pour la Libération. Il ne pût savourer la Libération de Lourdes puisqu'il fût fusillé le 17 août 1944 à Gaillac par les Allemands. Son portrait est également affiché à l'hôtel de ville, tout comme le vôtre maintenant. Vous avez également eu un rôle important après la Guerre au sein des Associations d'Anciens Combattants où vous vous êtes pleinement investie. Vous avez été la Vice-Présidente du Souvenir Français de 1999 jusqu'à 2012, année de votre décès. Discrète et modeste, vous n'avez jamais souhaité affiché votre engagement, ni même vos distinctions en lien avec la Résistance. Votre engagement a pourtant été salué par une lettre de remerciement et de félicitation du Général américain Eisenhower, commandant des forces alliés entre 1943 et 1945, puis Président des Etats-Unis de 1953 à 1961.
Tous les documents et les médailles relatives à vos actions de Résistance sont auprès de vous conformément à vos dernières volontés. Ne possédant aucune descendance, la section locale du Souvenir Français entretient et fleurit votre tombe.
Madame Radegonde Callet, pour tous les faits qui ont précédemment été cités, la Ville de Lourdes vous remercie pour votre engagement au service de la Liberté. “
Puis, M. le maire, Thierry Lavit, M. Philippe Ernandez, premier adjoint et M. Jean-Georges Crabarie, délégué aux Anciens Combattants, ont déposé une gerbe.
Hommage à Alice Carrazé au cimetière de l’Égalité
M. le maire a rendu hommage à Mme Carrazé : “ Madame Alice Carrazé vous êtes née le 15 mars 1893 à Lourdes. Résidant au quartier de Lannedarré, vous possédiez un commerce d'objets de piété. Vous avez fait très tôt le choix de l'engagement au sein du réseau Claverie fondé par son chef Gérard de Clarens en 1942.
Votre nom de code dans la Résistance, au sein du Réseau Andalousie que vous supervisiez était " Lys ", " Carraz " ou " RAB 647 ". En charge du réseau de liaison, vous acheminiez clandestinement des courriers de boîte aux lettres en boîte aux lettres au côté d'autres femmes. Ces informations transmises à Londres via Madrid, avaient pour objectif de renseigner les Alliés sur le positionnement des troupes d'occupation les agents de Vichy mais aussi d'alerter des trahisons, d'établir des contacts avec d'autres réseaux de la Résistance.
L'enjeu de la transmission d'information en temps de guerre est capital. Au cours de cette période votre rôle est primordial et la survie du réseau dépend de vous. Vous consacrez tout votre temps, votre énergie mais également votre patrimoine à l'activité du réseau : votre maison est le poste de commandement du réseau et vous y hébergez des candidats au passage vers l'Espagne, votre magasin est également une plateforme d'information et votre maison de famille à Luz sert à héberger les aviateurs et autres alliés en cours d'expatriation vers l'Espagne. Gérard de Clarens dira dans ses archives personnelles que votre dévouement et votre désintéressement ont fait de vous " son meilleur agent du réseau Claverie ".
En 1943 la police de Vichy vous arrête, puis après une dénonciation à la Gestapo en juillet 1944 vous voilà prisonnière des Allemands.
Vos frères d'armes essayeront de vous libérer pendant votre votre transfert à Tarbes ils échoueront et vous serez effroyablement torturée par Peters Blindauer de la Gestapo, tortionnaire et criminel de guerre qui sera exécuté à la Libération.
Vous garderez le silence durant le supplice de la baignoire. Condamnée à mort, vous êtes transférée à la prison St Michel de Toulouse. En chemin, le fourgon aura un accident à Muret et vous serez grièvement blessée, ce qui vous sauvera la vie puisque vous serez admise à l'infirmerie de la prison évitant le peloton d'exécution. Les FFI viendront vous délivrer le 19 août 1944.
Par décret du 6 septembre 1945, on vous attribuera la médaille de la Résistance.
Dans votre dossier pour la médaille il est stipulé que vous avez été " un agent de la plus grande valeur ", qui " a été à l'origine de presque tous les groupements de Résistance de la Région de Lourdes et Tarbes " que vous avez également " organisé et réalisé de très nombreuses filières pour le passage de la ligne de démarcation et de la frontière franco-espagnole ". L'ensemble de vos actions est qualifié de " magnifique “ dans ce mémoire qui en conclusion vous cite comme " un exemple de bravoure pour tous ceux qui vous ont approchée ".
Madame Alice Carrazé, pour tous les faits qui ont précédemment été cités, la Ville de Lourdes vous remercie pour votre engagement au service de la Liberté. “
M. le maire, Thierry Lavit, M. Philippe Ernandez, premier adjoint et M. Jean-Georges Crabarie, délégué aux Anciens Combattants, ont déposé une gerbe.
Hommage à Honoré Auzon au cimetière de Langelle
Madeleine Navarro, présidente du Comité de Lourdes du Souvenir français a pris la parole : “ École Honoré Auzon, rue Honoré Auzon, voici un nom que l’on entend régulièrement mais peu de personnes savent vraiment qui était le Capitaine Honoré Auzon. Honoré Auzon, dont une école primaire publique porte le nom à Lourdes, est né en 1899 et mort en 1980. Il était un maître d’école pas comme les autres, avec un destin hors du commun. Fils d’aubergiste, il est né à Arcizac-ez-Angles. Bon élève, Honoré Auzon est dirigé par son instituteur vers l’école normale d’Auch. Le diplôme obtenu, Honoré Auzon participe à la 1ère Guerre dans un régiment d’élite. Sa section était composée de paysans et de petits malfrats. Tandis que ces derniers étaient tétanisés au premier bombardement, les paysans solides et discrets, faisaient preuve d’un courage tranquille sous le feu. « Ce sont les paysans, rustiques et obstinés qui ont gagné la guerre, disait-il. Beaucoup d’officiers de carrière ayant été tués dès les premiers jours, l’encadrement était composé d’instituteurs, de curés et de petits commerçants. Plus proches des hommes, ils ont pu en obtenir davantage ».
Après la guerre, il obtient son premier poste à Sia, hameau de la vallée de Luz, puis il est nommé à Lourdes rue de Langelle où il finira par devenir directeur de l’école de garçons. Honoré Auzon est mobilisé en 1939 comme capitaine au 7ᵉ Bataillon des chasseurs pyrénéens dans les Alpes-Maritimes. Il est ensuite chargé de l’Armée secrète de Lourdes après l’arrestation de Célestin Romain. Son surnom dans la Résistance était Léon. C’est avec le grade de Capitaine qu’il recevra la reddition du colonel Kulitzscher et de 300 Allemands des postes de montagne le 19 août 1944 à l’hôtel Beau Séjour à Lourdes (face à la Gare). Il participera à la poursuite des colonnes ennemies jusqu’en Charente. Alors que beaucoup de résistants sont promus, Honoré Auzon a souhaité garder son grade de Capitaine. Après la guerre, il sera élu à Lourdes au Conseil municipal. Son caractère et sa moralité en firent un personnage important du Lourdes d’après-guerre.
Les élus de la Ville de Lourdes, les membres de sa famille, le Souvenir Français - dont il fut le président - viennent depuis se recueillir sur sa tombe lors de chaque anniversaire de la Libération de Lourdes avant la cérémonie officielle.
Aujourd'hui, 80 ans après vos engagements patriotiques, Capitaine Auzon, nous sommes encore là pour le devoir de mémoire et pour vous rendre hommage pour ce que vous avez fait pour libérer Lourdes, les Hautes-Pyrénées et la France du joug de l’ennemi nazi. Merci. “
Puis Madeleine Navarro et M. le maire Thierry Lavit ont déposé une gerbe.
Hommage aux Déportés
Pour clore cette matinée, l’assemblé s’est dirigée vers la plaque des Déportés, rue des Martyrs de la Déportation.
Carmen Fontaine, représentant l’Association des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes a énoncé un discours : “ Nous sommes rassemblés pour rendre hommage aux combattants de l’ombre et aux innocents qui sont partis dans les camps, pour la plupart arrêtés dans cette rue. Cette plaque en l’honneur des Déportés des Hautes-Pyrénées, inaugurée en 2015, honore la dizaine de Lourdais déportés dont très peu sont revenus. "
Carmen Fontaine et M. le maire Thierry Lavit ont déposé une gerbe.
Chaque hommage a été suivi de la sonnerie Aux Morts et de la diffusion de La Marseillaise.
La cérémonie commémorative
L’après-midi, la cérémonie commémorative a débuté par le dépôt d’une gerbe à l’Hôtel Beauséjour, anciennement hôtel Terminus où eut lieu la reddition des Allemands.
Le Chant des marais suivi de la lecture, par Mme Fabienne Méric, d’un texte de Guy de Cassagnac, intitulé « Aux morts des deux guerres » suivi de l’allocution du maire, Thierry Lavit : “ Il y a 80 ans, le 19 août 1944, les Allemands acceptent de capituler. Cette reddition fût une des premières qui intervint dans la région Sud Ouest influençant l'accélération de la Libération des autres villes. Le procès verbal de la reddition de la garnison de Lourdes a été signé à l'hôtel Beauséjour poste de commandement des Douanes allemandes à Lourdes entre le Lieutenant Colonel Martial de la Direction générale des Services Spéciaux de l'État Major, le Commandant Kulitzscher, le Capitaine Honoré Auzon dit Léon (chef du Secteur FFi de Lourdes) et le sous-préfet Saint-Pierre de l'arrondissement d'Argelès Gazost. 9 officiers et 340 soldats allemands ont été fait
prisonniers et leurs armements ont été saisis. C'est donc sans un coup de feu sans qu'aucun homme ne soit ni blessé ni tué que l'occupation allemande a cessé et que les habitants de Lourdes et de l'arrondissement d'Argelès-Gazost ont retrouvé leur liberté. Ce n'est que lendemain, le 20 août 1944 que le Département des Hautes-Pyrénées est libéré.
L'immense soulagement et la joie de la population locale suite à la Libération n'occultent pas les longs mois d'occupation, de privation d'humiliation qu'on subit les populations civiles et militaires. N'oublions pas que 150 actions de guérilla ont été menées entre juillet 1942 et août 1944, 205 résistants ont payé le prix fort et ont perdu la vie alors que plus de 520 résistants ont été internés et
déportés pour actes de résistances opinions politiques ou religieuses et orientations, sexuelles.
N'oublions pas également que les représailles allemandes sur les populations civiles auront fait dans le département 78 morts et 50 blessés dans les 3 derniers mois précédant la Libération. Aujourd'hui, nous nous souvenons.
Aujourd'hui, nous commémorons.
Aujourd'hui, nous formulons le vœux de Paix dans notre pays. “
M. le maire, Thierry Lavit, M. Philippe Ernandez, premier adjoint et M. Jean-Georges Crabarie, délégué aux Anciens Combattants ont déposé une gerbe suivie de la sonnerie Aux Morts, d’une minute de silence, puis du chant La Marseillaise interprété par les Chanteurs Montagnards.
Les participants se sont ensuite rendus place Peyramale suivant le défilé de véhicules de l’association des Vieux Volants Pyrénéens et les Amis du Musée des Sapeurs Pompiers de Tarbes.
La cérémonie se déroulant aux Monument aux Morts, présidée par Mme Sophie Miegeville, directrice de cabinet de M. le Préfet des Hautes-Pyrénées, en présence de Mme Viviane Artigalas, sénatrice des Hautes-Pyrénées, de M. Thierry Lavit, maire de Lourdes, accompagné du Conseil municipal ainsi que de M. Stéphane Peyras, représentant le Conseil départemental. Cette commémoration a rassemblé autour du public, les Présidents et membres d’associations patriotiques, le SDIS, les Porte-drapeaux et des représentants des Forces de l’ordre : Gendarmerie, Police nationale, Police municipale.
Le maire, Thierry Lavit a pris la parole : “ Je remercie tous les représentants des autorités civiles et militaires, les forces de sécurité intérieure et les acteurs de la protection civile présents ce jour et bien évidement toutes les Lourdaises et les Lourdais qui sont venus nombreux.
Je tiens à remercier également l'ensemble des services de la Ville et les partenaires qui ont œuvré à l'organisation de cet événement exceptionnel qui est à la hauteur des faits historiques que nous célébrons.
En ce jour de commémoration du 80ᵉ anniversaire de la Libération de Lourdes nous avons mis à l'honneur deux femmes qui se sont particulièrement illustrées par des faits de Résistance durant la Seconde Guerre mondiale : Radegonde Callet et Alice Carrazé. Ces deux dames, comme bien d'autres, ont eu les mêmes missions et ont pris les mêmes risques, ont affronté les mêmes dangers et bravé les interdits au nom de la Liberté. Certaines en ont payé le prix fort.
Guidées par leur bravoure leur courage et leur refus de la défaite, elles ont démontré que la Résistance n'a pas de sexe.
Citoyens, élus, associations, il est de notre devoir d'honorer et de transmettre cette mémoire. Restons vigilants et ne relâchons pas nos efforts pour préserver la Paix et la Démocratie.
Je vous invite à toujours vous battre pour ne pas reproduire les erreurs du passé.
Pour nos sœurs et frères d'armes morts au combat, pour ceux qui ont résisté, pour leurs descendants, pour nos enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants. Célébrons aujourd'hui tous ensemble notre identité républicaine qui fonde le pacte Républicain et cimente la Nation.
Soyons déterminés à construire un avenir meilleur pour les générations futures.
Soyons fiers d'être Français !
Vive Lourdes, Vive la République et Vive la France! “
Sophie Miegeville, directrice de cabinet du Préfet des Hautes-Pyrénées a prononcé son discours et s’en est suivi la diffusion du Chant des partisans.
La cérémonie a continué avec cinq dépôts de gerbes par :
- Sophie Miegeville, directrice de cabinet de M. le Préfet des Hautes Pyrénées, a déposé une gerbe au nom de l’Etat.
- Thierry Lavit, maire de Lourdes et Jean-Georges Crabarie, délégué aux Anciens Combattants, ont déposé une gerbe.
- Viviane Artigalas, sénatrice des Hautes-Pyrénées, a déposé une gerbe pour les parlementaires des Hautes-Pyrénées.
- Stéphane Peyras et Marie Plane, Conseillers départementaux, ont déposé une gerbe pour le Conseil Départemental.
- Jean-Pierre Garuet, président de la section locale de la Légion d’Honneur, Jacques Garrot, président de la section locale de la Médaille Militaire et Louis Barzu, président de la section locale de l’Ordre National du Mérite ont déposé une gerbe pour le Cercle Patriotique du Pays de Lourdes rassemblant les associations de la LH, la MM, l’ONM, du Souv Fran, des ACVG, des ADIRP, AMMAC, de l’ UNC de l’ARGN et de l’UNACITA.
Ces dépôts de gerbes ont été suivis par a été suivi de la sonnerie Aux Morts et de l’interprétation de La Marseillaise par les Chanteurs montagnards avec un lâcher de pigeons par l’association colombophile Les messagers lourdais.
À la fin de la commémoration, les autorités ont salué les personnalités, les présidents d’associations patriotiques, le Conseil municipal et le public. Les Chanteurs Montagnards ont chanté le Chant de la Paix. Enfin le public a été invité à intégrer le cortège menant jusqu'aux festivités se déroulant au jardin des Tilleuls.
Les animations au jardin des Tilleuls
Après la cérémonie commémorative, les participants ont été invités à se rendre au jardin des Tilleuls pour un vin d’honneur offert par la Municipalité. Làs-bas, ils ont pu profiter des animations proposées :
- Exposition d’un camp de maquisards avec armement factive, uniformes d’époque, procédé de sabotage et matériel de parachutage avec l’association Véritable Musée Historique Tarbais.
- Mode des années 40 avec démonstrations des conférences et des ateliers de coiffures et tenues par l’association Lily Retro Treasures.
- Un bal guinguette jusqu’à 20 h animé par l’orchestre Michel Lagalaye, qui s’est finalement déroulé à l’Espace Robert Hossein en raison des orages.
Cette journée, riche en émotion, a enchanté les Lourdais et les Lourdaises, petits et grands, renforçant le Devoir de Mémoire d’une Histoire pas si lointaine.
Expositions à la médiathèque
Cette célébration se prolonge jusqu’en octobre avec trois expositions à la médiathèque :
- “ La Libération de Lourdes “, une exposition de photographies de la Libération collectées auprès des Lourdais a lieu jusqu’au jeudi 17 octobre.
- “ La Libération des Hautes-Pyrénées “ avec des prêts de … par le Musée de la Déportation de Tarbes a lieu jusqu’au jeudi 19 septembre.
- “ La résistance et le Maquis en Bigorre “ avec des prêts de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance aura lieu du samedi 21 septembre au jeudi 17 octobre.
Publié le 27/08/2024