Ces derniers jours, depuis lundi 16 janvier exactement, accompagné des élus du Conseil municipal, du Directeur de Cabinet et du Directeur Général des Services, le Maire Thierry Lavit s’est rendu dans plusieurs quartiers pour présenter ses vœux aux Lourdais. Huit soirées ont ainsi été organisées. Soum de Lanne, lundi, Turon de Gloire et Astazou, mardi, Sarsan mercredi et Serre de Sarsan, vendredi. Ces échanges se poursuivent toute cette semaine, en soirée. Ils sont organisés par la Ville afin de permettre à l’ensemble des Lourdais de disposer d’un maximum d’opportunités pour venir échanger avec les élus. Date, lieu de vie, lieu de travail, choisissez le rendez-vous qui vous convient le mieux. Les prochaines dates sont les suivantes : le 23 janvier, à 18 h 30, au Palais des Congrès. Le 24 janvier, à 19 h 30, à la Maison de Quartier de Lannedarré. Le 25 janvier, à 19 h 30, à la maison de quartier d'Anclades. Le 27 janvier, à 19 h 30, à la Maison des Projets à l’Ophite.
Un plan qui diversifie Lourdes
Après la présentation des élus présents et un tour d’horizon de la situation budgétaire de la commune avec le rappel des effets de la crise traversée par la Ville depuis la Covid, le Maire est, dans un premier temps, revenu sur les projets inscrits au Plan Avenir Lourdes. La « seule issue pour sauver Lourdes qui n’avait pas de plan B au moment où tout a basculé. Ce Plan Avenir Lourdes, le PAL, a été initié à ma demande par le Chef de l’État en personne qui a compris instantanément la situation de Lourdes et m’a dit qu’il allait nous aider. Ce PAL, unique en France, repose sur un projet global de territoire. Ce PAL comprend 100 actions. Pour chacune de ces actions, des financements sont versés, par l’État et nos partenaires, au fur et à mesure de l’état d’avancement des projets. Au total, cela représentera 100 millions d’euros. Un plan qui diversifie Lourdes avec plusieurs filières. Ce chiffre de 100 euros représente la somme des financements apportés par un comité de financeurs, à savoir, l’État, la Région, le Département, la Communauté d’Agglomération et la Ville, sur les actions répertoriées par le PAL qui courent jusqu’à 2030. ».
Un plan créé autour du concept « Lourdes Cœur des Pyrénées », pour faire vivre la Ville, son territoire et ses habitants tout en pérennisant la destination Lourdes autrement.
« Les pèlerins ont changé. Il faut réinventer le modèle et remonter le niveau en termes de qualité. » Comment ? En tenant compte de ses ressources patrimoniales et naturelles, en lui conférant un rôle phare au sein du territoire.
À chacune de ces soirées, Thierry Lavit consacre un chapitre au volet « santé ».
« La caserne des pompiers, ce sont les premiers soins. C’est fait. Enfin ! Après 25 ans d’attente, la première pierre de la caserne des pompiers sera posée au printemps. Le second enjeu concerne le manque de médecins. Il n’y en a plus. Il faut vite créer un centre de soins de premiers recours. Pas une maison médicale. Pourquoi c’est important ? Parce que je veux faire des soins de triage. Pour cela, il faut une structure qualifiée. Ce sera le pavillon Bourriot situé à l’entrée de l’hôpital. Je veux honorer le docteur Bourriot, celui qui avait créé la goutte de lait pour nourrir les enfants des femmes qui n’avaient pas de lait avec celui de celles qui pouvaient en produire, puis il a créé le centre antituberculinique, la maison de l’enfance qui allait devenir la maternité ».
Revenant sur le sujet de l’hôpital commun, le maire a insisté sur le fait que le monde soignant est « en grande difficulté. Nous sommes un petit département. Si nous laissons passer l’opportunité d’hôpital commun, nous perdrons tout. Il nous faut un hôpital moderne et équipé. Parce que nous avons besoin aujourd’hui d’un outil structurant avec pas un mais 3 scanners, 2 IRM, un pet scanner, une maternité de niveau 1… pour répondre aux besoins du territoire et attirer les meilleurs spécialistes, en n’oubliant pas que cet hôpital va aussi rendre service au pays des Gaves. Et, en ville, si nous voulons faire venir les médecins, il nous faut une structure moderne hautement qualifiée. Les généralistes ont besoin d’un hôpital connecté sur lequel s’appuyer.
La santé, c'est un droit essentiel pour tous. Je veux aussi créer des lits médicalisés dans les EHPAD. L’hôpital de demain, ce ne sera plus l’entonnoir que l’on connaît aujourd’hui ».
Un Plan spécifique d’actions pour le quotidien
Dans un second temps, Thierry Lavit a rappelé qu’en parallèle des projets structurants qui forment le PAL comme le chemin de Bernadette, le centre de secours, le pont Peyramale, l’auditorium, l’opération relogement de l’Ophite, la restructuration des places, la crèche, les halles, la cuisine centrale avec la création d’une légumerie pour nourrir les petits et les personnes qui bénéficient du portage de repas à domicile avec des aliments de qualité, le centre de soins, la réouverture de la place Peyramale, du parking… il a demandé aux services de la Ville de mettre en œuvre un programme spécifique pour les actions quotidiennes. Sécurité, propreté, aides aux Lourdais en difficulté. Sur ce dernier point, le Maire a expliqué qu’une hausse de 12 % du budget du CCAS est nécessaire pour répondre aux besoins « de nos concitoyens qui souffrent. Ils sont nombreux, personne ne peut l’ignorer. »
Le Plan d'Actions du Quotidien sera donc déployé dès cette année, dans plusieurs domaines.
Le premier concerne la sécurité. « Nous avons le PSIG, le Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie nationale, nous avons la Police nationale qui a vu arriver 8 policiers supplémentaires. Nous avons la Police municipale, armée depuis que nous sommes en place, parce que, à mes yeux, une police doit être armée. Le plan prévoit aussi le renfort d’un agent supplémentaire par an. Je veux en effet une présence efficace au milieu des citoyens. Nous voulons maintenant une brigade opérationnelle que je réclame au ministre de l’Intérieur. Nous devons travailler tous ensemble et c’est la raison pour laquelle je vais reprendre le CLSPD, le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance ». Au côté du Maire, le CLSPD peut réunir les représentants de l’État, du parquet, des forces de l’ordre, de structures ciblées en fonction des ordres du jour, etc. Le CLSPD mène une concertation sur les priorités de la lutte contre l’insécurité et la prévention de la délinquance dans la commune et met en place des dispositifs locaux et des actions ciblées.
Au chapitre de la sécurité, la thématique « sécurité routière » est également systématiquement développée.
« Nids de poule, incivilités sur la voie publique, couverture des routes, état de la voirie… la tâche est colossale. Il n’y a eu aucun entretien depuis plus de 30 ans. Il faut être honnête. Nous ne vendons pas du rêve. Nous n’aurons jamais la capacité de tout refaire en même temps. Nous devons prioriser et agir sur les ouvrages urgents en termes d’accidentalité. Nous avons peu de moyens, mais nous cherchons des idées. Je vais donner un exemple : un rond-point coûte entre 200 et 300 000 euros. Celui que nous venons de réaliser au Lapacca est revenu à 60 000 €. Nous utilisons des ressources en interne pour réfléchir à de nouvelles méthodes et économiser l’argent public qui nous fait défaut. Le plan route que nous élaborons pour cette année est compris entre 500 et 600 000 euros. »
Ce Plan a pour autres objectifs la propreté urbaine, la création d’espaces de vie dans les quartiers.
« Nous avons deux garde-champêtres qui prennent leurs fonctions en ce début d’année. Les incivilités sont intolérables. Comme je l’ai expliqué en Conseil municipal, le temps est à la prévention, mais, passé le mois de janvier, place à la sanction. Les auteurs d’actes indélicats seront verbalisés ».
Végétaliser, renaturer, aménager les quartiers fait également partie du programme du quotidien. « Au Monge, une fillette m’a écrit cet été pour me faire part de ses idées pour le quartier. J’ai apprécié la démarche de cette enfant que je qualifie de jeune fille en vertu de sa grande maturité. Nous avons donc décidé de travailler sur son projet et de l’inclure à notre programme de bien vivre ensemble dans les quartiers en privilégiant la participation citoyenne ».
Des temps d'échanges plus personnels
En seconde partie de soirée, à chacune des séances, la parole est donnée aux Lourdais qui peuvent exprimer de vive voix leurs besoins comme leurs attentes. Les thèmes abordés concernent essentiellement les incivilités du quotidien comme les dépôts de détritus sur la voie publique ou les déjections canines, ou encore la vitesse excessive sur certains axes, les nids de poule sur la voirie, la desserte des arrêts de bus, le stationnement, les nuisances sonores…
À chaque fin de séance, le verre de l’amitié est proposé aux Lourdais pour permettre à chacun de poursuivre les échanges de manière plus personnelle.
Publié le 24/01/2023 mis à jour le 31/01/2023